samedi 5 novembre 2011

........ Coûts des principales pollutions agricoles de l’eau

Quand je vous dis que pour comparer les prix des fruits et légumes bio ou non, il faudrait, entre autres, prendre en considération le coût des subventions, pollutions, dégradation des sols, production de gaz à effet de serre...

Le Ministère de l'Ecologie et du Développement durable publie une étude sur les "Coûts des principales pollutions agricoles de l’eau"


Cette étude analyse certaines dépenses entraînées par les pollutions agricoles diffuses dues aux apports excédentaires d’azote et de pesticides. Elle identifie :

- des dépenses supplémentaires des ménages entraînées par les pollutions agricoles des captages d’eau potable qui ne concernent qu’une infime partie des ressources aquatiques polluées. Cette évaluation est conduite en moyenne nationale mais propose un examen de l’amplitude de ces dépenses additionnelles pour les ménages des localités les plus touchées par ces pollutions ;

- un premier inventaire partiel des autres impacts marchands de ces pollutions ;

- les coûts de dépollution de la ressource et des milieux aquatiques vis-à-vis des nitrates et pesticides agricoles transférés et accumulés dans ces milieux, basés sur les coûts unitaires connus des actuels procédés de traitement de potabilisation.

Les principaux résultats sont les suivants :

- les dépenses additionnelles des ménages générées par ces pollutions pour les ménages sont évaluées dans une fourchette comprise entre 1000 et 1500 millions d’euros, dont 640 à 1140 millions d’euros répercutés sur la facture d’eau, représentant entre 7 et 12% de cette facture en moyenne nationale ;

- pour les ménages des localités les plus polluées, ces dépenses supplémentaires pourraient atteindre 494 €/ ménage ou 215 €/ personne, soit un surcoût de près de 140% de la facture d’eau moyenne 2006 ;

- sur la base des coûts de traitement des nitrates et pesticides des installations de potabilisation, les coûts d’élimination totale des nitrates et pesticides des milieux aquatiques seraient respectivement supérieurs à 70 euros par kilogramme pour les nitrates, et à 60 000 euros par kilogramme pour les pesticides.

- les coûts de potabilisation constatés sont compris entre 800 et 2400€ par hectare d’aire d’alimentation de captage d’eau potable cultivé conventionnellement.

........ Petite "revue de presse"

De nombreux préjugés existent concernant l'agriculture biologique notamment quant à sa rentabilité et sa capacité à nourrir le monde (et oui 7 milliards depuis lundi dernier!).

2 Etudes édifiantes à lire pour nourrir notre réflexion:


L’agriculture biologique peut-elle nous nourrir tous ?
par Brian Halweil (traduit de World Watch)

Les seules personnes qui pensent que l’agriculture biologique peut nourrir le monde sont des hippies à l’imagination délirante, des mères hystériques et des agriculteurs biologiques arrogants. Vrai ?
En réalité, non. Un bon nombre de dirigeants de l’industrie agricole, de scientifiques spécialisés dans l’environnement et dans l’agriculture et d’experts agricoles internationaux pensent qu’une transition à grande échelle vers l’agriculture biologique permettrait non seulement d’augmenter l’approvisionnement alimentaire mondial mais serait peut-être même la seule manière d’éradiquer la famine.

http://www.delaplanete.org/L-agriculture-biologique-peut-elle.html?var_recherche=L%92agriculture+biologique+
 
Une étude américaine montre que l'agriculture biologique surpasse l'agriculture conventionnelle !
L'institut Rodale de Pennsylvanie a publié une étude comparative sur 30 ans dans la province canadienne du Saskatchewan. Contrairement aux idées reçues, l'agriculture biologique a surpassé l'agriculture conventionnelle dans tous les domaines.
Cette étude montre que :

Les rendements obtenus sont équivalents dans les 2 systèmes de production (bio et conventionnel), et bien supérieurs en bio en cas de sécheresse.
L’agriculture biologique améliore la qualité des sols en augmentant la quantité de matière organique, la perméabilité et la rétention en eau ;  les sols bio donc plus durables que les sols cultivés en conventionnel qui se dégradent et s’érodent.
L’agriculture biologique utilise 45% d’énergie de moins que l’agriculture conventionnelle.
L’agriculture conventionnelle produit 40 % de plus de gaz à effet de serre.
L’agriculture biologique permet un plus grand nombre d’emplois et procure de meilleurs revenus aux agriculteu